Le coût de la grève, "c'est de l'ordre de 20 millions d'euros par jour" pour la SNCF, a ajouté M. Pepy.
Au quatrième jour de grève ce lundi, 43% du personnel indispensable à la circulation des trains se croisent les bras. Le trafic reste toujours "très perturbé" mais moins que la semaine dernière. Un TGV sur cinq circule, contre un sur sept aux premiers jours du mouvement.
C'est également ce lundi que le projet de "nouveau pacte ferroviaire" passe en première lecture à l'Assemblée nationale. L'examen en séance plénière doit débuter à 16h00.
Outre la fin des recrutements au statut (de cheminot, ndlr), grévistes et partis de gauche déplorent la volonté du gouvernement de transformer la SNCF en société anonyme à capitaux publics et d'ouvrir le secteur ferroviaire à la concurrence.
Les opposants à la réforme accusent le gouvernement de vouloir, à terme, privatiser la SNCF. "Fantasme", leur répond la ministre des Transports Élisabeth Borne.
Le conflit social a poussé un représentant du gouvernement français, Christophe Castaner (chargé des relations avec le parlement), à débattre publiquement sur un plateau télévisé avec un leader des grévistes Laurent Brun, comme le réclamait le syndicat CGT. Jeudi, le président Emmanuel Macron accordera un entretien d'une heure au journal de 13h00 de TF1.
Le gouvernement maintient qu'il ira "jusqu'au bout" de sa réforme et que les grandes lignes ne sont "pas négociables".
En principe, la grève devrait connaitre une pause mardi matin, pour reprendre jeudi soir. Mais le syndicat SUD-Rail plaide toujours pour un mouvement reconductible chaque jour au lieu de la grève de deux jours sur cinq décidée par l'intersyndicale. Laurent Brun (CGT) dit, lui, ne pas exclure de prolonger le mouvement "au-delà du mois de juin".